Dali, designer malgré lui

Combien peuvent se vanter d’avoir parmi leurs créateurs le plus célèbre des peintres catalans? Dali est guest-star des designers de BD Barcelone, la plus ancienne boîte de design de la ville. 

Leda chair : luxe, calme et volupté (credit photo : DR)

Leda chair : luxe, calme et volupté (credit photo : DR)

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Kenor, tenor du graffiti

Des galeries au Swab, Foire d’art contemporain de Barcelone, Kenor ne résiste pas à l’appel d’un mur vierge. Mais ne vous y trompez pas, l’artiste reste authentique. Dans son atelier, il peint à longueur de journée. Le pinceau dans une main, la bombe dans l’autre.

« Qu’une oeuvre soit faite de codes ou d’argile c’est la même frénésie créative »

Pixels, 3D et vidéo. Les nouvelles technologies, bien loin de déhumaniser l’art, offrent aux artistes de nouveaux univers à explorer. Depuis Nouméa, Valérie Morignat, spécialiste en Cyberculture et Maître de conférences en Cinéma, nous apporte son éclairage. Entretien.

 Peut-on parler de fracture entre les arts vivants et les nouvelles technologies?

Je récuse cette idée de fracture pour lui préférer celle de continuité. Le désir d’immersion dans un autre monde, le fantasme de l’animation des objets sont  récurrents dans l’imaginaire humain. Le fantasme de l’Intelligence Artificielle est profondément lié à la petite enfance qui projette le mystère du vivant dans le corps de ses poupées. Il n’y a pas un art moins vivant que d’autres : qu’une œuvre soit composée de codes ou d’argile, c’est la même frénésie créative.

 Qu’est-ce que les nouvelles technologies apportent aux artistes?

Les artistes ont toujours créé à l’aide d’un dispositif technique. Sur écran ou sur papier, l’implication est la même. Elle consiste à partager fantasmes, visions et objets imaginaires. Ce que le langage numérique et sa puissance de calcul apportent c’est une démultiplication des scénographies. On entre dans une ère qui éclate les formats classiques et redéfinit les codes artistiques.

 Ce mélange des genres et des supports induit-il une transformation de la relation du spectateur à l’œuvre?

Oui. Elle permet au spectateur de réaliser un double fantasme : s’immerger dans une histoire et en devenir l’un des personnages. Certains y verront l’occasion d’exprimer un désir inavoué de toute-puissance, d’autres celui d’une échappée belle à la Lewis Caroll. Dans les deux cas, il est évident que la relation cognitive, psychologique, affective, aux œuvres est profondément transformée.

Propos recueillis par Elodie Cabrera

Virtuels horizons, réelles créations

Savant mélange d’arts vivants et de numérique, la cinquième édition du festival « Des souris, des hommes » rapproche l’imaginaire du réel par l’utilisation des nouvelles technologies.

Sun de pièce onirique de Cyril Teste a demandé plus de six mois de travail (Nathalie Stemalski via DSDH)

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Exquise lenteur

Dispositif et pièce chorégraphique en deux temps, Sublimis est une création contemporaine présentée ce vendredi lors du festival « Des souris, des hommes » à Saint Médard en Jalles. Le collectif a.a.O invitait « à goûter à un sensible qui performe l’inertie ».

Sophie Dalès (au premier plan) et Carole Vergne ont chorégraphié et interprété Sublimis.

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