L’orchidée noire illumine la Soul

1m54 de pure Soul. Sur scène, Koko Jean Davis, orchidée noire, en impose. Un déhanché à vous décrocher la mâchoire et une chute de rein aussi cambrée que la courbe d’un saxophone. La voix de The Excitments, groupe soul et endiablé barcelonais, sera sur la scène de la Dynamo ce vendredi 2 mars. Performance électrique.

Lire la suite

Greenshape ou l’imagerie des notes

Image

Il a quitté le ring pour blessures et ce sont les coups de la vie qu’il couche dans ses chansons. Greenshape, alias Régis Israël, est une belle gueule de 29 ans qui fait son entrée sur la scène musicale française avec sa guitare et ses ballades mélancoliques enveloppées de folk. Originaire de Valenciennes, cet ancien boxeur a été bercé « à la musique de papa » des années 60 et 70 : les Beatles, McCartney, David Bowie et Johnny Cash. Pour faire résonner son premier opus « Storyteller », Greenshape s’offre le bikini à Toulouse ce mercredi en première partie de Daniel Darc. Un son qui résonne comme un uppercut.

Lire la suite

Le BDSM se dévoile au Zig-zag

Photo bondage exposée pour la soirée Poupoupidou Aïe au Zig-Zag (photo : Jean-Pierre Rey)

A l’occasion de la semaine du sexe, l’univers BDSM* investit le bar bordelais du Zig-Zag. Clichés, bondage, débat sur les pratiques sado-masochistes et performance d’une dominatrice : le but est de donner une visibilité à des usages méconnus. Mission accomplie ?

Lire la suite

« Qu’une oeuvre soit faite de codes ou d’argile c’est la même frénésie créative »

Pixels, 3D et vidéo. Les nouvelles technologies, bien loin de déhumaniser l’art, offrent aux artistes de nouveaux univers à explorer. Depuis Nouméa, Valérie Morignat, spécialiste en Cyberculture et Maître de conférences en Cinéma, nous apporte son éclairage. Entretien.

 Peut-on parler de fracture entre les arts vivants et les nouvelles technologies?

Je récuse cette idée de fracture pour lui préférer celle de continuité. Le désir d’immersion dans un autre monde, le fantasme de l’animation des objets sont  récurrents dans l’imaginaire humain. Le fantasme de l’Intelligence Artificielle est profondément lié à la petite enfance qui projette le mystère du vivant dans le corps de ses poupées. Il n’y a pas un art moins vivant que d’autres : qu’une œuvre soit composée de codes ou d’argile, c’est la même frénésie créative.

 Qu’est-ce que les nouvelles technologies apportent aux artistes?

Les artistes ont toujours créé à l’aide d’un dispositif technique. Sur écran ou sur papier, l’implication est la même. Elle consiste à partager fantasmes, visions et objets imaginaires. Ce que le langage numérique et sa puissance de calcul apportent c’est une démultiplication des scénographies. On entre dans une ère qui éclate les formats classiques et redéfinit les codes artistiques.

 Ce mélange des genres et des supports induit-il une transformation de la relation du spectateur à l’œuvre?

Oui. Elle permet au spectateur de réaliser un double fantasme : s’immerger dans une histoire et en devenir l’un des personnages. Certains y verront l’occasion d’exprimer un désir inavoué de toute-puissance, d’autres celui d’une échappée belle à la Lewis Caroll. Dans les deux cas, il est évident que la relation cognitive, psychologique, affective, aux œuvres est profondément transformée.

Propos recueillis par Elodie Cabrera

Virtuels horizons, réelles créations

Savant mélange d’arts vivants et de numérique, la cinquième édition du festival « Des souris, des hommes » rapproche l’imaginaire du réel par l’utilisation des nouvelles technologies.

Sun de pièce onirique de Cyril Teste a demandé plus de six mois de travail (Nathalie Stemalski via DSDH)

Lire la suite

Un fouet nommé désir

L'une des pièces du donjon. Un univers tout de latex et de cuir (photo : EC)

Au théâtre de la soumission Maitresse Daphné est reine au royaume des chimères les plus déviantes. Du fétichiste au mâle qui se rêve « salope », elle crée un univers où s’incarnent les fantasmes les plus inavoués. Maîtresse d’école ou docteur sadique, Daphné aime « endosser le rôle » qui amènera son soumis jusqu’à la petite mort. Exécutrice d’un métier où la théâtralisation est l’essence d’une séance bien menée. A la baguette s’il vous plaît.

Lire la suite

Au détour d’un trottoir

A l’époque on les nommait femmes de petites vertus. Même si les dénominations ont changé pour de plus vulgaires appellations, le métier reste le même.  Posture cambrée, l’œil dessiné, elles connaissent le rituel.  Aguicher en arpentant les trottoirs de la rue Beck du quartier Belcier est leur peine quotidienne. Leur secteur de rabattage se situe tout près des abattoirs et des usines à barbaque. C’est aussi de la chair que l’on vend ici.

Lire la suite