11h, j’avance sur le parvis de la gare Saint Jean, au pas. D’autres s’entrainent pour le marathon. Valse de claquette. Hop, hop. On se serre, se bouscule, une remontée par la droite, une percée sur ma gauche, ce costard-cravate veut devancer le groupe. Qu’il y aille cet effronté avec sa petite sacoche Lancel ! Ça reste une « poche », comme disent les Bordelais.
Illustration réalisée par Lolita Médoux
Bordeaux, rive droite, la Bastide, ses quais. Commençons la ballade à l’envers, à l’image de ces voyageurs au long cours qui ont choisi de prendre le système à rebrousse poil. A l’angle de la rue Bouthier et des quais de Brazza, sept camions campent depuis trois semaines.
Un camion protégé par ses deux gardiens, le museau enfoncé dans la gamelle (Photo E.C)
Le grand départ : quelques gouttes de vin et une pincée d’envie (Illustration : E.C)
Une hirondelle couleur d’eau s’est posée au 127 avenue Thiers. L’Oiseau bleu est un restaurant gastronomique qui a fait, en 2008, le pari de s’installer sur la rive droite. Si les prix attractifs sont le moteur de cette traversée, la migration culinaire n’en est pas moins réussie.
Un sportif aquitain sur deux est homophobe. C’est ce que dévoile une enquête du cabinet bordelais MB. Le milieu sportif est bien connu pour son langage raffiné : « Allez les gars, on n’est pas des pédés! », « C’est quoi ce tir de tantouze », et autres petites phrases pour se donner du courage. Derrière les expressions se cachent pourtant un réel climat anti-gay.
Pour mener cette étude, le cabinet MB a interrogés 922 sportifs, hommes et femmes, concernant leurs représentations des homosexuels dans le sport. Le résultat : 50,6 % des hommes sportifs déclarent nourrir un sentiment ambigu voire négatif envers les gays. Quant aux sportives, elles seraient « plus tolérantes » selon Anthony Mette, psychologue sportif et auteur du rapport.
Plus ils pratiquent un sport masculin, collectif et de haut niveau, plus les sportifs sont homophobes. En revanche, « plus ils ont des homosexuels dans leur entourage plus ils sont tolérants » ajoute Anthony. Le rapport encourage la mixité pour favoriser l’intégration et le changement d’attitude. « Lutter contre l’homophobie reviendrait donc à travailler contre les représentations collectives » conclut le psychologue. A méditer.
Photo bondage exposée pour la soirée Poupoupidou Aïe au Zig-Zag (photo : Jean-Pierre Rey)
A l’occasion de la semaine du sexe, l’univers BDSM* investit le bar bordelais du Zig-Zag. Clichés, bondage, débat sur les pratiques sado-masochistes et performance d’une dominatrice : le but est de donner une visibilité à des usages méconnus. Mission accomplie ?
A l’époque on les nommait femmes de petites vertus. Même si les dénominations ont changé pour de plus vulgaires appellations, le métier reste le même. Posture cambrée, l’œil dessiné, elles connaissent le rituel. Aguicher en arpentant les trottoirs de la rue Beck du quartier Belcier est leur peine quotidienne. Leur secteur de rabattage se situe tout près des abattoirs et des usines à barbaque. C’est aussi de la chair que l’on vend ici.
Le Kal3idoscope 